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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 14:51

C'était il y a longtemps, très longtemps... Un peuple de géants vivait dans la région qui deviendrait plus tard le Vexin. Le plus célèbre d'entre eux se dénommait Gargantua. Nul ne peut plus conter Gargantua sans se référer à Rabelais, tout comme les Gaulois d'Astérix ne peuvent se dissocier des créations de Goscinny et d'Uderzo. Et de même que le menhir d'Obélix est anachronique, de même Gargantua et sa mère Gargamelle ne sont que les prétexte à un texte de pure imagination.
Cependant Gargantua était bien un géant. Les mythologies locales ont attribué à un peuple de géants les pierres dressées dont on ne savait fixer la véritable origine. Gar signifie pierre, Gant signifie grand (géant), et le suffixe en tua désigne un groupement : le peuple des géants de la pierre ou plutôt le peuple les grandes pierres, ceux des mégalithes.
Or donc ce géant gravit un jour une butte, d'où l'on voit fort loin à l'horizon: la butte de Montjavoult. Au loin, vers le soleil levant, il apercevait d'autres monts aussi élevés, les Buttes de Rhône (à 17 kilomètres).   
Sans pouvoir fournir d'explications, chacun sait que les géants de ce temps-là, au demeurant fort aimables, n'avaient comme occupation de leurs journées que le transport d'énormes blocs rocheux. Leur jeu préféré consistait à lancer ces projectiles qui ne représentaient pour eux que de vulgaires cailloux, comme on lance aujourd'hui une boule de pétanque ou comme hier on envoyait un palet.
Cette fois, Gargantua avait présumé de ses forces. Il lança la pierre dans la bonne direction, mais celle-ci vint se ficher dans la plaine, 13 kilomètres plus loin, à Romesnil (commune de Lavilletertre),  elle se nomme aujourd'hui "pierre fritte" ou "palet de Gargantua".
Bien entendu, nul géant ne l'a jamais lancée puisque ce sont les petits hommes (1,60m environ) de la période néolithique qui l'ont érigée il y a 3700 à 4000 ans ! Alors simple légende destinée à alimenter les veillées d'antan devant la cheminée ? Ou tradition obscure répétée du fond des âges ?

La vie très horrifique du grand Gargantua ou plus simplement Gargantua, est le deuxième roman de François Rabelais. La première publication datée du Gargantua remonte à 1535. L’auteur a retravaillé le texte ultérieurement. Gargantua a été écrit après Pantagruel (publié en 1532), mais Gargantua est le père de Pantagruel et lorsqu’en 1542 les deux ouvrages furent publiés simultanément, Gargantua fut placé en tête.
C'est sans doute le texte narratif le plus célèbre de la Renaissance française. D’une structure comparable à celle de Pantagruel, mais d’une écriture plus complexe, il conte les années d’apprentissage et les exploits guerriers du géant Gargantua.

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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 14:41
La Croix de Cresnes bénie le 15 septembre 1775.

La croix du carrefour de la route de Monneville et du cimetière a fait l'objet d'une restauration en 2007.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 14:37
Située sur la place de la mairie, un médaillon à l'effigie d'Antoine Havard, figure sur le dos du fronton (côté rue).
Sa nièce, Madame Cartier, en a fait don à la commune en 1883.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 14:36
Le premier, daté de 1858, est construit en moellons noyés dans le mortier, la construction serait due à Monsieur Havard.
Un second avec une tourelle octogonale se dresse sur un soubassement carré, plus ancien.
Ils sont tous les deux propriété privée.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 14:34
Situé face à la mairie-école, il date du XVIIIème siècle et a appartenu à Monsieur Antoinne Havard. Il est actuellement utilisé par une société privée, pour l'organisation de séminaires d'entreprises, Chateauform.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 13:18

Deux menhirs situés à proximité du sentier GR11, reliant Neuville-Bosc à Hénonville, sont visibles sur la gauche de ce chemin, surtout après les moissons.

"La pierre aux Coqs"
Menhir renversé, près de la ravine Gamine. Il s'agit d'une dalle de grès, plantée de champ, d'une longueur de 3m et large de 1,50m pour une épaisseur de 0,70m. Elle a un aspect massif et présente de nombreux creux à sa surface. Cette pierre s'est affaissée, une autre pierre la touche, moins imposante, et servait peut-être à la maintenir droite.
Son nom aurait probablement une signification liée à l'astre solaire à son lever, le moment où le coq  (animal solaire par excellence) chante.

"La pierre Fritte"
Elle est située en lisière du bois de la Grande Groue. 
Sous une certaine lumière, ce mégalithe possèderait de mystérieuses gravures. Il est en grès quartzeux, aussi haut que profond, haut de 1,70m à 2,10m. Il est légèrement penché, à son sommet trois cuvettes qui absorberaient 14 litres d'eau.

Si les Grecs ont Héraklès, les Latins Hercule, les Hébreux Samson, nous, nous avons Gargantua ! Le plus français, le plus truculent, en un mot le plus rabelaisien des héros légendaires.

C'est précisément Rabelais qui fait entrer Neuville-Bosc dans la légende. De Montjavoult, Gargantua aurait lancé des pierres et l'une d'entre-elles serait tombée à Neuville-Bosc : c'est la "pierre aux coqs".
Les Neuvillois connaissent bien cette grande parcelle que traverse un chemin de terre qui va du cimetière au Grand Alléré. Durant le mois de mai 1983, qui fut si pluvieux, j'ai parcouru ce chemin boueux, j'ai suivi les limites boisées de son pourtour et je revenais crotté comme un barbet à la maison sans avoir vu cette fameuse pierre. J'ai appris, par la suite, qu'on l'avait récemment renversée et qu'elle gisait dans les broussailles.

"L'histoire régionale du département de l'Oise" de M. et Mme Launay et de Ch. Fauqueux, nous apprend que la pierre aux coqs de Neuville-Bosc est un menhir contemporain des monuments mégalithiques qui sont nombreux dans la région. Selon les calculs de certains savants, ces pierres auraient été érigées il y a 5000 ans, c'est à dire à l'Holocène par les Homo-Sapiens primitifs qui vivaient dans nos régions.
Toutefois, il existe un autre menhir plus loin, à l'orée d'un bois, c'est "la pierre" fritte". Nos ancêtres auraient enraciné là la trace indélébile de leur passage sur terre il y a 5 millénaires.
Il y aurait également une allée couverte à la Côte Mignonne. La déclivité du terrain, friable à cet endroit, a dû provoquer avec l'érosion et les eaux de ruissellement, des éboulements qui ont fait disparaître en partie cet autre monument mégalitique.
Plus humbles, mais probablement plus anciennes, sont les pierres taillées qui ont été trouvées par-ci, par là, au hasard de la découverte, par les amateurs de préhistoire (dans ce mot amateur, il y a le verbe aimer). Ils ont emmené avec soin ces trésors préciueux. "C'est que les pierres parlent à ceux qui savent les entendre" (Anatole France). J'en ai vu plusieurs que l'on m'a montrées avec fierté. Ont-elles été perdues par les Abbevilliens qui vivaient au début du Pleistocène moyen (500 millénaires) ou un peu moins éloignés de nous, par les Acheuléens ? Ces peuples qui vivaient de cueillettes, de pêche et de chasse, pouvaient être passés maintes fois par chez nous!

Après être entré dans la légende, notre aimable petite commune entrerait-elle sans bruit dans la Préhistoire ? Qui sait ? Il suffit qu'on s'y intéresse et qu'on l'aime. Le fondateur même de la Préhistoire n'était-il pas un amateur de vieilles pierres ? Or, c'était un employé des douanes à Abbeville ! Les savants d'alors se sont finalement ralliés à ses thèses, mais après sa mort qui survint en août 1868.
Depuis lors, que de découvertes passionnantes qui demandèrent plus de qualité d'observations et de déductions que celles de nos plus fins policiers, réels ou imaginaires.
Toutefois, la Préhistoire, comme toutes les sciences archéologiques, demande énormément de précautions, une patience infinie, un don d'invention extraordinaire et surtout une grande humilité. Celui qui est épris d'archéologie a forcément un grand respect de l'homme.

"C'est le mérite de notre temps de l'avoir révélé et compris. C'est le plus grand succès de la Préhistoire d'avoir pu démonter l'unicité de l'Homme, le plaçant ainsi dans la position où l'avait installé la nature même, c'est-à-dire en tête-à-tête avec le futur." A. Albessard.

L'auteur de ce texte, paru dans le bulletin d'Information n°2 de janvier 1984, vraisemblablement écrit à cette époque, m'est  inconnu.
Voir également dans le chapitre "Lire :  l'histoire de Gargantua" et les légendes autour de ces menhirs.
  
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 11:33

Elle se dresse sur un tertre verdoyant au milieux des pins sylvestres. Cruciforme, restaurée en gothique avec des voûtes du XVIème siècle, elle date de plusieurs époques.

Le chevet plat, sans abside, est du XIIIème siècle, il est formé d'un triplet et les trois baies représentent la Trinité. 
Dans le prolongement du chevet se trouve un petit cimetière ombragé de cèdres séculaires. 
La nef date du début du XVIème siècle. Le clocher central, carré coiffé en bâtière, est du XVIIème siècle. Sa cloche en bronze nommée "Marie-Anne" a été bénie en 1738 en l'honneur de Marie-Anne Rouville, marquise de Castellane, contesse desdits lieux et résidant au château de Tumbrel. 
Cette cloche est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1912 et on peut y lire l'inscription suivante : 
 "L'an 1738, I AY été Bénie par Mre LAQUE de LARGILLIERE, curé de cette paroisse, et nommée MARIE ANNE par le haut et puissant seigneur Jean-Baptiste Marquis de CASTELLANE, Capitaine de Galère, Comte DESSOUDUN 
BOISSECQ, La CROIX La BARRE St SOILIN Baron de NORANTE et DAURAN seigneur de NEUVILLE-BOSC, TUMBREL, CRESNES et par haute et puissante Dame Marie-Anne de ROUVILLE Marquise de CASTELLANE, son épouse, Dame et comtesse des dits-lieux".
Les fenêtres à têtes trilosées sont du XIIème siècle, certaines du XIIIème. Le retable date de la seconde moitié du XVIIIème siècle et représente la cène. A gauche et à droite du retable, deux statues de Saint Martin, sont du XVIème siècle, celle de gauche le représente donnant son manteau à un pauvre d'Amiens, celle de droite guérissant une jeune fille muette. 
Saint-Martin jouissant d'une grande piété dans le diocèse de Rouen, beaucoup d'églises lui sont vouées dans l'évêché de Rouen. Il a été intronisé évêque de Tours le 4 juillet 371 et qui a contribué à l'évangélisation des campagnes par la décentralisation écclésiastique.
Un très bel autel à colonnes, des statues et un bas-relief portant les armoiries de Charles Le Moictier et ses alliances. 
L'inscription commémorative de fondation par Charles Le Moictier date de 1644, elle est en  marbre monolithe sculpté et gravé, et indique : "Messire Charles Le Moictier [...] seigneur de Tumberel [...] et Madame Suzanne de Gaudechart de Villotran son épouse ont fondé le [...] en ceste église par contrac du 10 octobre 1644 par devant N. Raffel notaire à Chaumont. Priez Dieu pour eux et pour leurs parents".
On peut voir également l'épitaphe de "Dame Geneviève Testu de Balincourt, épouse de Maître Nicolas Le Moictier, Chevalier seigneur de Tumberel, Neufvilobos, Treigny et autres lieux, décédée le 4 Octobre 1684 âgée de 38 ans."
Sans oublier le testament de Louis Paul, curé de Neuville-aux-Bosc pendant 30 ans, inhumé dans cette église le 13 Avril 1696, âgé de 63 ans : "Il partage et il donne aux pauvres. Sa justice reste dans les siècles des siècles".


    

 

Epousailles 1741

Le clocher de la chapelle de Tumbrel carillonnait allègrement pour célébrer les épousailles de Jean-Baptiste et de Marie-Anne. Trois ans auparavant, nos mariés avaient déjà défrayé la chronique dans nos hameaux en dotant pour l'éternité l'église de Neuville-Bosc d'une superbe cloche. Le bel instrument avait été béni par "Me Jacques de Largillière, curé de cette paroisse, et nommé "Marie-Anne" par Haut et Puissant Seigneur".
Fidèles à leur paroisse, ils avaient choisi de s'unir sous ses cieux. Le prêtre André Jean Baptiste de Castellane, avec la permission du Vicaire général de Pontoise, reçut leur consentement mutuel et le consigna dans le registre de l'an 1741.
Voici l'acte de mariage retrouvé dans les registre BMS de la paroisse de Neufvilleaubos pendant l'année 1741.

"Le 9 janvier. Après la publications des bans du futur mariage entre haut et puissant seigneur Jean Baptiste de Castellane, Comte du dit lieu, Marquis de Grimault et de Fréjus, capitaine des Dragons, fils majeur de haut et puissant seigneur, Toussaint de Castellane, Marquis de Fréjus et de Dame Marie-Anne Félix de Cresset de la paroisse de Grimault, diocèse de Fréjus. Le dit futur époux demeurant ordinairement à Paris, rue des Bons Enfants, paroisse Saint Eustache, et entre haute et puissante demoiselle Françoise, Pauline de Castellane, fille de haut et puissant seigneur Jean Baptiste de Castellane, Marquis de Norante Auran, Seigneur de Neufvilleaubos à Tumbrel, capitaine des galères du Roy et de Dame Marie Anne Roüillé, demeurant à Paris au Palais Royal, paroisse Saint Eustache; lesquelles publivations ont été faites au prône de la messe paroissiale de Saint Eustache et au prône de la messe paroissiale de Neufvilleaubos et après la publication d'un bans dans la paroisse de Grimault, Monseigneur l'Evêque de Fréjus les aians dispensés des deux autres, comme il paroit par l'acte de dispense du 2ème jour du mois de décembre dernier, signé Albin vicaire général, dûment infirmé et contrôlé le 12 décembrer dernier, signé Maurine, sans qu'il ne soit trouvé d'autre empêchement que celui du troisième degré de consanguinité duquel empêchement ils ont été dispensés par un bref de notre Saint Père le pape, fulminé à l'officialité d'Aix par sentence du dix septième jour du mois de décembre 1740. Signé Pochonier, scellée de son sceau, contre signés par son secrétaire Ravanas. Vu en outre le certificat du sieur Curé de Grimault, diocèse de Fréjus, en date du onzième jour de décembre, signé Caron, légalisé par Albin vicaire général. Vu, le 12 décembre. Vu aussi le certificat du sieur vicaire de Saint Eustache en date du trente et unième jour de décembre, signé Pourés; portant en outre permission du curé de Neufvilleaubos de marier les dits époux. Vu aussi le consentement par écrit de Messire Toussaint de Castellane, Marquis de Grimault et de Fréjus, en date du 5 décembre 1740, signé Martin, notaire à saint Tropès en Provence, dont une expédition est restée attachée au contrat de mariage passé par devant Le Chanseur notaire à Paris qui est venu exprès à Tumbrel, le tout étant demeuré entre mes mains. Je soussigné, André Jean Baptiste de Castellane, prètre, docteur de Sorbonne, de la Maison de Navare, avec la permission de Monsieur le Curé de Neufvilleaubos ay reçu après les fiançailles célébrées le 8 janvier 1741, ce jourd'hui neuf du dit mois en la chapelle de Tumbrel, leur mutuel consentement de mariage et leur ay donné la bénédiction nuptiale avec les cérémonies prescrites par la Sainte église aiant obtenu permission de marier dans la dite chapelle de Monsieur l'Abbé Duguesclin, vicaire général de Pontoise, en présence de Messire Louis Claude de Béchamel, oncle de l'épouse, Maître des requêtes honoraire, de Messire Jean Baptiste de Castellane de Mazogue, cousin, de Messire Jean Joseph de Villeneuve, prêtre, abbé de Saint Gildas de Ruis, soussignés".

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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 11:26
Jusqu'en 1844, Gipseuil faisait partie de la commune puis fut cédé à la commune de Monts.
C'est en 1932 que les compte-rendus de séances du conseil municipal font état de l'élaboration d'un cahier des charges se rapportant au projet de la distribution d'énergie électrique et de l'électrification de  la commune. Les travaux dureront près de quatre années. 
Des postes radiophoniques sont implantés depuis 1939.
Entre 1950 et 1955, des lignes téléphoniques sont installées peu à peu dans les maisons et dans les fermes. Jusque là, il fallait aller au château pour téléphoner.
Ce n'est qu'en 1955, après de longs travaux, que l'eau courante arrive directement sur les éviers, avant il fallait se ravitailler en eau à la pompe (à Cresnes, en bas du chemin des buttes, ou en bas du chemin des pâtures; à Neuville-Bosc, sur la place devant la Mairie), ou aux puits, les sources sont nombreuses dans le village.
Les femmes se regroupaient régulièrement pour aller au grand lavoir de Cresnes ou au lavoir du trou chaud. Le Trou chaud à Neuville-Bosc est une source d'eau chaude qui se jette dans la Troësne.
   
Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, il y eut régression de la population :
   - pendant la Fronde (1648-1652),
   - suite aux mauvaises récoltes entrainant famine et épidémies (1661/1662 et 1693/1694),
   - suite à des épidémies (1739 à 1743).
     
En 1715, Neuville-Bosc comptait 140 feux 
   1791, 130 habitations pour 488 habitants
   1806, 145 habitations pour 573 habitants
   1831, 136 habitations pour 459 habitants
   1990, 154 habitations pour 346 habitants ainsi répartis :
        Neuville-Bosc 24 habitants, 9 foyers, 12 habitations,
        Cresnes 119 habitants, 43 foyers, 56 habitations,
        Grand-Alléré 50 habitants, 17 foyers, 22 habitations,
        Petit-Alléré 95 habitants, 28 foyers, 37 habitations,
        Tumbrel 37 habitants, 14 foyers, 16 habitations,
        Goupillon 21 habitants, 7 foyers, 11 habitations.    
   1997 : 180 habitations pour 425 habitants.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 11:23
Militaire
Elle est rattaché à l'Ile-de-France.

Religieuse
Elle est rattaché au Diocèse de Rouen. L'archidiaconné du Vexin Français comptait alors 4 doyennés dont celui de Chaumont duquel dépendait Neuville-Bosc.
   
Judiciaire
Elle dépendait du baillage de Chaumont.

Grenier à sel
Elledépendait de celui de Pontoise puis de Gisors.
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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 10:41

Un essai de toponymie sur Neuville-Bosc est réalisé par la section d'archéologie du village en 1984 (bulletin d'information n°4). Je remercie tous ceux qui m'ont permis de reproduire ici le fruit de leurs recherches, tous ceux qui ont eu la gentillesse de me prêter ces documents déjà anciens pour que la mémoire et le passé de notre village se perpétuent.
Cette étude est riche d'enseignements sur les occupations antérieures à notre époque, sur les habitudes de prononciations des habitants, voire sur les industries, l'artisanat, les cultures agricoles aujourd'hui disparues. La désignation de notre village a évolué au cours des siècles et l'on peut dire que l'apparition du nom sous une forme voisine de l'actuelle ne se manifeste qu'au XVème siècle (sans doute concomitamment à la construction de l'église). Cependant, les germes du vocable, parvenus jusqu'à nous, sont contenus dans des écrits remontant au IXème siècle.
Nous ignorons quelle était alors la tradition orale, mais ce dont nous sommes sûrs c'est que Neuville-Bosc était occupé dès le Néolithique (de 9000 à 2000 avant Jésus Christ) et disposait d'une importante industrie à l'époque romaine (vraisemblablement aux II, III et IVème siècles avant Jésus-Christ).
Les périodes gauloises (de 1700 à 50) et médiévales (de450 à 1000) n'ont pas encore livré de traces."
Quoiqu'il en soit, voici l'évolution du terme "Neuville-Bosc" depuis le IXème siècle, avec l'indication des sources :
     
NEUVILLE-BOSC
   IXème siècle : Fagidum Nova Villae (Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Denis)
   Traduction : La ferme nouvelle du hêtre (de la hêtraie)
   862 : In fagido de colonica Novae Villae in Vilcasino (Chartes de Charles le Chauve)
   La nouvelle ferme près des hêtres dans le Vexin
   1208 : Petrus de Neuvilla in bosco (cartulaire de l'Abbaye de Saint Victor de Paris)
   Il est question d'un certain Petrus (Pierre) de la ville nouvelle dans le bois.
   1209 : Nova Villa in bosco (cartulaire de Saint Victor)
   1211 : Nove Ville in bosco (cartulaire de saint Victor)
   1211 : Nova Villa nemoris (cartulaire de Gomerfontaine)
   Nemoris signifiant forêt

   Au XIIIème siècle : Novam Villam in nemore, mais aussi...
   1221-1231-1256 : Nova Villa in bosco (cartulaire de l'Abbaye de Gomerfontaine)
   1337 : idem (Pouillé de la province ecclésiastique de Rouen)
   1486 : Neuvillebot (cartulaire de Gomerfontaine)
   Serait-ce pour cela que nous prononçons Neuville-Bô et non pas Neuville-Bosc ?
   dans ce cas la tradition  remonterait au XVème siècle !
   1489 : Neufville bos
   1502 : Neufville le bos
   1570-1610-1720 : Neufville obost
   1579 : La Neuville au boz
   1590 : La Neuville au bos (Pouillé)

   Au XVIème siècle : On rencontre La Neuville bost et Neuville au bos
   1635 : La Neuville au bois
   1666 : Neufville Obos (cartulaire de Gomerfontaine)
   1667 : Neuville aux botz
   1787 : Neuville aux boscs
   1840 : Neuvillebosc
   1914-1942 : Neuville-Bosc (I.G.N.)

Voilà, notre village ne date pas d'hier ! Le nom est associé à la forêt au bois, depuis longtemps (bosc = "bois" en vieux français et "boscus" en bas latin) y compris le nom des habitants : les Neuville-bosciens (actuellement faussement banalisé en Neuvillois, habitants de ville nouvelle, ce qui est faux).
L'abbaye de Gomerfontaine dont le cartulaire apparaît dans cette étude était une abbaye cistercienne de femmes, fondée en 1207 par Hugues IV, comte de Chaumont (en Vexin), aujourd'hui détruite.
 
CRESNES
   1152 : Grena(sur la charte de Hugues, archevêque de Rouen)
   1257 : Crenna et Crenne (sur le cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
   1285 : Crana
   1489 : Crene
   1494 : Crenne
   1840 : Cresne (carte d'état major)
   depuis 1942 : Cresnes
      
GOUPILLON   
   Le nom figure sous sa forme actuelle dans des documents en 1489, 1493 et 1674. Il signifie terre peuplée
   de goupils (renards).

TUMBREL
   1257 : Tuumberel (sur le cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
   1263 : Tumberel (même abbaye)
   1300 : Guillelmo de Tomberel (sur le cartulaire de l'abbaye de Saint Germain)
   1307 : Tumberel (même abbaye)
   1563 : Tumberel en Vexin (copies de documents originaux du XVIIIème siècle)
   1579 : Thumberel (abbaye de Gomerfontaine, idem en 1660)

    Au XVIIème siècle, Seigneurerie assez importante couvrant Neuville-Bosc, Gypseuil, Ivry-le-Temple.
   1666 : Tomberel (abbaye de Gomerfontaine)
  
   1833 : Tombrel (cadastre) puis Tumbrel (carte d'état major)
  
Sur les plaques des rues, le blason est celui des seigneurs de Maictier qui habitaient le château 
et dans l'église celui des seigneurs de Tumbrel.
Il y avait jadis une chapelle dédiée à Saint Roch et un château, vraisemblablement construit
au sommet d'une motte féodale que l'on devine sur la gauche en empruntant la route qui relie Tumbrel
au hameau de Goupillon.
A propos de Guillelmo (Guillaume) de Tomberel en 1300, il est certainement question du seigneur
du lieu puisque le château s'y dressait.
A propos de l'éthymologie du nom, il dérive d'une origine grecque dont la signification est "tumulus" qui
furent aux temps du néolithique final (-2000 ans) des tombes collectives.
   
GRAND ALLERE
Quant à lui, dérive d'un mot grec signifiant "promenade, lieu de séjour". Mais nous pensons qu'il provient aussi des "Alleux", vocable féodal qui, dans les pays du Nord, désignait une terre libre de toutes redevances vis-à-vis du seigneur. Hypothèse confirmée par le fait que Grand Alléré appartenait à la Commanderie Templière d'Ivry, or, les Templiers n'étaient pas soumis à l'impôt vis-à-vis du pouvoir séculier. 
Les Templiers possédaient à Alléré une construction agricole dont il nereste plus de trace.

    1231 : il est question d'un Radulphus de Alerio (Rodolphe de Alléré, Cartulaire de Saint Victor)  
    1236 : Alleroe (Cartulaire de l'abbaye du Val Notre Dame)
    1256 : Aleroi (Cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
    1261 : Inter Ivriacum et aleroi (entre Ivry et Alléré)
    1300 : Super grangiam de Allerayo (Grande grande d'Alléré : comme les Cisterciens, les Templiers
    possédaient de vastes granges dont la destination était agricole... ou humanitaire par l'accueil
    des mendiants et des malades)
    1372 : Alleroy
    1375 : Les prés d'Aleray
    1489 : Alleré (Cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
    1617 : Alleré-le-vieux
    1755 : Le Vieil Alleré
    1840 : ALLERE-LE-GRAND
    depuis 1939 : GRAND ALLERE
   
PETIT ALLERE
Sa création est plus récente car ce terme n'apparait qu'en 1750. Nous pensons qu'il n'était pas lié à Grand Alleré, d'abord parce qu'il était partie de la seigneurie de Tumbrel, ensuite parce que le lieu-dit "Les Champarts" provient sans doute du mot "champart" désignant, à l'époque féodale, un impôt versé au seigneur en nature. Or, nous avons vu que les "alleux" désignaient une terre sans redevance, il ne peut donc s'agir de Petit Alleré qui avait une appartenance différente de Grand Alleré.
La Troësne, affluent de l'Epte, y prend sa source. Cette rivière alimentait autrefois Ivry-le-Temple. 

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Présentation

  • : Le blog non-officiel de NEUVILLE-BOSC et de ses hameaux, créé en juin 2008 par Roseline SOUDAN.
  • : Ce blog est un lieu d'échanges et de partage pour faire vivre le passé de notre village. Il ne vous donnera pas d'informations officielles. Un site de la Mairie de Neuville-Bosc existe. Passionnée par l'histoire de notre pays, j'ai retrouvé des documents anciens sur notre village et j'ai eu envie de vous faire partager son histoire à travers photographies, récits, témoignages... N'hésitez pas à me transmettre tout complément d'information. D'avance merci.
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